Les conflits internes exacerbent les mouvements de réfugiés


Refugees and conflict

Après une période de déclin, neuf conflits ont éclaté ou ont été relancés récemment en Afrique. Aujourd’hui, le continent africain subit davantage de conflits internes que toute autre région du monde. Même si seulement 16 % de la population mondiale vit en Afrique, celle-ci abrite 52 % des conflits armés du monde. De ce fait, 25 % des 60 millions de personnes déplacées de force du monde vivent en Afrique, dont la moitié sont des enfants.

La vaste majorité des réfugiés sont hébergés par les pays voisins, soulignant les coûts des conflits régionaux et l’instabilité politique qu’ils engendrent. La plupart de ces pays finissent par héberger pendant des années de vastes populations de réfugiés. En Afrique, les réfugiés sont concentrés entre l’Afrique de l’Est et la corne. Les principaux foyers de déplacement des personnes dans la région en raison de conflits sont la République démocratique du Congo (RDC), la Somalie, le Soudan du Sud et le Soudan. Étant proches de ces centres d’instabilité, l’Éthiopie (702 000), le Kenya (550 000), l’Ouganda (428 000) et le Tchad (421 000) demeurent les plus importants pays hôtes de réfugiés d’Afrique. Les sources des plus grands déplacements internes sont le Soudan avec 2,27 millions de déplacés internes, suivi par la RDC avec 1,5 million, le Soudan du Sud avec 1,54 million et enfin le Nigeria avec 1,39 million.

Ces déplacements massifs entraînent d’énormes coûts sociaux, économiques, politiques et humains. Selon le projet Migrants disparus de l’Organisation internationale pour les migrations, les décès de migrants se rendant en Europe ont augmenté en 2015 de 15 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre 3 770 décès minimum. Les Africains constituaient le plus gros pourcentage de ces décès.